Forêts, landes, prairies et pelouses, cours d’eau et zones humides, dunes et plages… La Nouvelle-Aquitaine comprend un vaste ensemble d’espaces naturels placé sous influence climatique atlantique, atlantique altéré et montagnard. Cet ensemble très diversifié permet d’offrir une large gamme de conditions favorables à l’accueil de nombreuses espèces pour l’accomplissement de leur cycle vital (reproduction, alimentation, déplacement, refuge).
Pour découvrir la richesse de l’environnement intercommunal, voici des informations sur l’occupation du sol et sur les principaux milieux présents en Nouvelle-Aquitaine.
Cartographie de l’occupation du sol :
Répartition des différents types d’occupation du sol sur le territoire :
Les forêts contribuent à assurer de multiples fonctions : production (bois d’œuvre mais aussi bois énergie), protection (espèces, qualité des eaux) et aménités sociales (accueil du public). Elles sont également le milieu d'accueil d’une riche biodiversité ; les forêts les plus anciennes ou implantées dans des conditions écologiques particulières (pentes, bords de cours d’eau,...) abritent en général la biodiversité la plus élevée.
Avec ses 2,8 millions d’hectares de forêts, la Nouvelle-Aquitaine est la région forestière la plus importante de métropole et une des plus importantes d’Europe. Réparties inégalement, sa forêt occupe 34% de la surperficie de son territoire et se caractérise par :
une large présence de feuillus (62 %), essentiellement chênes et châtaigniers
des forêts de résineux sur 38 % de la superficie forestière régionale ; l'essence dominante est le pin maritime à 80 %
une activité sylvicole qui représente 1/4 de la récolte française de bois (dont 72 % de forêts gérées durablement)
92 % de forêts privées.
Dans la région, il existe près d’une trentaine de grands types d’habitats forestiers naturels (CBNSA) : hêtraies de plaine, aulnaies, saulaies, bétulaies ou chênaies marécageuses arrièredunaires du littoral aquitain, forêts très diverses de bords de cours d’eau, forêts dunaires de chênes verts ou de chênes lièges et pins maritimes, chênaies thermophiles à flore méditerranéenne sur les coteaux et plateaux calcaires, tillaies, érablaies de pentes et ravins, hêtraies-sapinières de montagne, forêts de pins à crochet... Certains de ces habitats sont rares, en limite d’aire de répartition, ou occupant de faibles superficies. Leur état de conservation est très variable.
Cartographie des milieux forestiers du territoire :
Une « forêt ancienne » est un ensemble boisé n’ayant pas subi de défrichement* depuis le minimum forestier**, c’est-à-dire dans la première moitié du XIXe siècle. On considère qu’entre ces deux dates, 1850 et aujourd’hui, il a existé une continuité de l’état boisé, sans changement d’affectation du sol.
NB : Il y a souvent confusion entre « forêt ancienne » et « vieille forêt » ou « forêt mature » . Alors que le concept de forêt ancienne renvoie à l’ancienneté de l’usage forestier du sol, celui de vielle forêt se rapporte à la fois à l’ancienneté de l’usage forestier du sol mais aussi à la forte maturité biologique de la forêt (âge des arbres ou des peuplements, diversité en espèces, volume de bois mort).
*Défrichement = Conversion d’une parcelle forestière en un autre usage (cultures, prairies, vignes, habitat...).
**Minimum forestier = Moment où la surface forestière a atteint son minimum.
Représentation schématique de la définition d’une forêt ancienne et d’une forêt récente, entre 1850 et aujourd’hui
L’intercommunalité est couverte par 55.57 hectares de forêts présumées anciennes (par rapport à la période du minimum forestier, vers 1850), soit 9.3 % du territoire.
L’intercommunalité est couverte par 13.08 hectares de forêts disparues entre la période du minimum forestier, vers 1850 et les années 2010-2020, soit 2.19 % du territoire.
Rapport CBNSA en lien avec le programme de cartographie des forêts anciennes : Méthodes de caractérisation des vieilles forêts de Nouvelle-Aquitaine, CBNSA, 2021. (Protocole de caractérisation des vieilles forêts sur le terrain (réservé pour le moment à des personnes formées) et synthèses sur la construction de bioindicateurs par la flore vasculaire, les lichens et les bryophytes)
Rapport CBNSA en lien avec le programme de cartographie des forêts anciennes : Localisation de vieilles forêts potentielles en Nouvelle-Aquitaine, CBNSA, 2021. (Restitution des résultats d'une enquête participative de 2020, présentation d'une sélection de ZNIEFF susceptibles d’abriter des vieilles forêts et proposition d'analyses croisées de couches cartographiques, produites dans le cadre du programme, permettant de localiser de potentielles vieilles forêts)
Avec 4,2 millions d’hectares de Surface Agricole Utile (SAU), qui couvrent 50% du territoire, la Nouvelle-Aquitaine est la première région agricole de France et d’Europe. Les territoires agricoles y sont diversifiés, s'y retrouvent notamment :
des zones de plaines largement utilisées par des grandes cultures (plus de 1 million d’hectares sur le territoire - majoritairement du blé et du maïs)
des espaces viticoles concentrés autour de Bordeaux et de Cognac. Les produits qui en sont issus représentent 1/4 de la production économique agricole néo-aquitaine
des prairies consacrées à l’élevage (les productions animales représentent 1/3 de l’agriculture en Nouvelle-Aquitaine)
Les terres arables :
Les plaines agricoles sont souvent caractérisées par des paysages plats avec des parcelles de grande taille et une faible diversité d’habitats. Ces paysages sont très ouverts et les éléments fixes du paysage (haies, arbres isolés, bosquets, petites vignes) y sont devenus rares.
Les conditions pédoclimatiques variées y génèrent une diversité de productions agricoles dominées par les céréales et les oléo-protéagineux. Les cultures industrielles et légumières, ainsi que des prairies temporaires, des luzernières, complètent les assolements des openfields régionaux.
A partir des années 60-70, l’intensification de la production agricole a fortement impacté la biodiversité au niveau des agrosystèmes. Malgré tout, ces milieux peuvent encore être propices à la présence de certaines espèces telles que les plantes messicoles ou plantes des moissons (bleuets, coquelicots...) qui accompagnent les cultures, ou certains oiseaux (Outarde canepetière, Busard cendré, Bruant ortolan, Alouette des champs…) pour lesquels ces milieux sont des lieux de vie indispensables.
Les vignobles et vergers ont connu des évolutions similaires aux autres milieux cultivés, même si des espaces favorables à la biodiversité subsistent parmi des habitats dégradés dans l’ensemble. Les vignes constituent des terrains de chasse de certaines espèces de chiroptères et les vergers peuvent héberger l’emblématique Chevêche d’Athéna qui y trouve micromammifères, insectes et oiseaux. Des espèces de flore patrimoniale y sont également répertoriées, parmi lesquelles la Tulipe d’Agen, la Tulipe précoce, ou la Tulipe de l’Ecluse, toutes les trois protégées en France.
Les prairies :
La plupart des prairies sont issues du défrichement ancien des forêts et artificiellement entretenues par la fauche (prés de fauche), le pâturage (patûres, estives, alpages, parcours, landes) ou ces deux pratiques associées. Sans l’action agropastorale, ces milieux seraient progressivement colonisés par des arbustes et des arbres. Au contraire, ils sont d’une grande richesse d’espèces herbacées spontanées sous l’effet conjoint du milieu écologique et des pratiques agricoles.
L’aspect, la diversité et la richesse écologique des prairies varient en fonction de leur situation géographique (fond de vallée, versant de montagne…), des conditions climatiques et de l’humidité des sols. Ainsi, de nombreux types de prairies, avec des communautés végétales caractéristiques, sont présents en région : prairies maigres de fauche (en contact avec les pelouses calcicoles), prairies mésophiles (installées sur des sols relativement fertiles et bien drainés), prairies humides à très humides, prairies subhalophiles dans les marais endigués littoraux, prairies d’altitude… Une partie de ces habitats est d’intérêt communautaire.
Les prairies permanentes, et plus particulièrement les prairies les plus anciennes, peuvent présenter un intérêt particulier pour la diversité végétale (graminées, renoncules....), la diversité des invertébrés (papillons, fourmis, bourdons, sauterelles, criquets, araignées…) et la vie du sol (fonge, invertébrés, microorganismes). Elles fournissent de fait des habitats aux auxiliaires de culture, aux pollinisateurs, ainsi qu’à une macrofaune emblématique et menacée : Râle des genêts, Tarier des prés, Azuré de la sanguisorbe (papillon des prairies humides en présence de Sanguisorbes et des indispensables fourmis du genre Myrmica) ainsi qu’à une flore très riche avec de nombreuses espèces patrimoniales : Fritillaire pintade, Orchis à fleurs lâches, Jacinthe de Rome.
Cartographie des milieux agricoles du territoire :
Répartition des différents types de cultures installées sur le territoire :
Part d’agriculture bio ou en conversion
8,2 % de la SAU régionale est consacrée à l’agriculture biologique en 2020 (+11,5 % par rapport à 2019) (Source Agence Bio / réseau Bio, Chambre d'Agriculture).
L’agriculture biologique apporte une contribution essentielle à la préservation de l’environnement. Ses pratiques permettent de préserver les sols, les ressources en eau et favorisent la biodiversité : rotation des cultures, non utilisation d’OGM, compostage, fertilisation organique, absence de pesticides, lutte biologique...
La biodiversité inféodée aux milieux agricoles rend de nombreux services, en particulier à l’agriculture elle-même. On peut citer par exemple le rôle de la microfaune du sol dans la fertilité des sols, celui des pollinisateurs qui pollinisent les plantes cultivées, ou encore celui des auxiliaires des cultures qui limitent l’impact des pathogènes.
Le bocage est un paysage agraire particulièrement présent dans l’ouest de la France. Il est constitué en un maillage de prairies et/ou cultures délimitées par des haies ou des rangées d’arbres. C’est un espace remarquable écologiquement par sa diversité de systèmes : haies, cultures, prairies, bois, mares, bandes enherbées, cours d’eau, chemins, pouvant abriter une grande richesse spécifique.
En Nouvelle-Aquitaine, il se rencontre principalement en Deux-Sèvres, à l'est de la Charente, sur la Marche et bas plateaux limousins, et de façon plus disséminé dans le Piémont pyrénéen ou le Lot-et-Garonne. Les haies sont constituées principalement de chênes, charmes, frênes, châtaigniers pour les arbres, et d’aubépines, prunelliers, noisetiers pour les arbustes.
Autrefois façonné en permanence pour former des clôtures et délimiter les parcelles, le milieu bocager est aujourd’hui menacé de fragmentation voire de destruction par l’intensification de l’agriculture.
La densité de haie de l'intercommunalité (linéaire de haies par hectare)
La densité de haies moyenne sur l’intercommunalité est de 2.05 ml/ha (mètres linéaires par hectare), soit 122.59 km de haies au total.
Les pelouses sèches :
Les pelouses sèches sont des formations rases constituées d’herbacées. Elles sont notamment rencontrées sur des sols pauvres et calcaires, souvent dans des pentes ou en milieu ensoleillé et/ou exposées au vent ; ces conditions créant un milieu sec (le calcaire ne retenant pas l’eau), ces milieux sont difficilement exploitables par les activités humaines (pâturage).
Ces milieux remarquables à forte valeur patrimoniale, disséminés sur le territoire hébergent de nombreuses espèces, notamment d’affinité méridionale. On y retrouve de nombreuses espèces d'orchidées mais également une grande diversité d’insectes et de reptiles.
Les landes
Milieux de transition entre les pelouses et les stades forestiers, les landes sont des formations arbustives occupant généralement des sols pauvres en nutriments et minéraux, souvent acides et secs, avec une très forte prépondérance des sables. Du fait de ces conditions écologiques difficiles, ces habitats sont occupés par une flore et une faune spécialisées à fort intérêt écologique. Bruyères, Genêts, Ajoncs, Molinie sont les plantes les plus représentatives de ces milieux secs ou humides.
Les landes constituent des habitats de prédilection pour de nombreuses espèces d’oiseaux menacées et protégées en France telles que la Fauvette pitchou (les landes du plateau landais sont par exemple un site de reproduction privilégié de cette espèce), les Busards cendré et Saint-Martin, le Circaète Jean-le-blanc et l’Engoulevent d’Europe.
En Nouvelle-Aquitaine, ces habitats se rencontrent par exemple sur le littoral de l’île d’Oléron et de l’île de Ré, sur le Plateau de Millevaches celui des Landes de Gascogne ou encore dans la réserve naturelle nationale des Landes du Pinail (Vienne).
Milieux d'altitude
La Nouvelle-Aquitaine est concernée par des espaces de moyenne et de haute montagne, avec une partie de la chaîne des Pyrénées au sud (2 600 km²) et la Montagne limousine au nord-est.
Les espaces montagnards sont très diversifiés : prairies, pelouses, lacs et zones humides, landes, forêts, falaises, éboulis, glaciers… Leur présence sur les versants montagneux est dépendante des conditions climatiques, qui évoluent avec l’altitude. On parle « d’étagement altitudinal », qui varie selon les versants sud ou nord et selon les massifs.
Ces milieux, en Nouvelle-Aquitaine abritent quelques espèces animales endémiques comme la Grenouille et le Desman des Pyrénées et des espèces emblématiques comme le Gypaète barbu, le Vautour percnoptère ou encore l'Ours brun. Le massif pyrénéen est d'ailleurs le dernier territoire français accueillant ce mammifère terrestre fortement menacé et classé en 2009 parmi les espèces en danger critique d’extinction en France.
Il existe également un remarquable endémisme végétal avec près de 200 espèces floristiques propres à la chaîne des Pyrénées (ex. : Adonis des Pyrénées).
Ces espaces correspondent aux zones urbanisées, industrielles ou commerciales, à celles aménagées pour les sports et les loisirs, aux réseaux de transport (routes, voies ferrées, parking), aux mines, carrières, chantiers, aux espaces verts (parcs).
Les superficies artificialisées en Nouvelle-Aquitaine (notamment concentrées dans la métropole bordelaise et autres communautés d’agglomération) continuent de s’accroître et couvraient en 2015, 788 520 hectares soit 9,3 % du territoire régional.
Malgré les conditions difficiles qui y règnent (imperméabilisation des sols par le bâti et les routes, fragmentation des habitats, pollutions...), certaines espèces ont su s’adapter et s’installent dans ces milieux urbanisés grâce notamment à la présence des espaces verts, des jardins et des parcs urbains.
Cartographie des milieux artificialisés de votre territoire :
Objectifs fixés pour l’atteinte du bon état écologique des eaux souterraines de votre territoire :
Milieux d'eaux courantes
Partagé entre les bassins versants Adour-Garonne (71% du territoire) et Loire-Bretagne (29% du territoire), le réseau hydrographique de la Nouvelle-Aquitaine est dense. Des têtes de bassins aux eaux côtières, en passant par les rivières et estuaires, les ressources en eau et les écosystèmes aquatiques sont extrêmement diversifiés.
Votre territoire est concerné par les bassins versants suivants :
L'Ars
La Leyre du confluent du Lacanau au bassin d'Arcachon
La Leyre du confluent du [toponyme inconnu] (inclus) au confluent du Lacanau
La frange côtière de l'étang d'Hourtin au bassin d'Arcachon
Le Canal des Etangs du confluent de la Déhesse de Talaris au bassin d'Arcachon
Le Cirès
Le Lacanau
Le canal des Landes du confluent de la craste Baneyre à l'étang de Cazaux-Sanguinet
Les côtiers du Rouillet (inclus) à l'Aiguemorte (inclus)
Les cours d’eau, du ruisselet jusqu’au fleuve, forment, avec la diversité des zones humides adjacentes qui en dépendent, des réseaux écologiques et paysagers particuliers.
La diversité biologique des cours d’eau dépend directement de la quantité et de la qualité physico-chimique de la ressource en eau tout au long de l’année et de l’état des habitats aquatiques.
La région Nouvelle-Aquitaine se caractérise par un réseau hydrographique dense (75 000 km de cours d’eau, dont 12 000 km pour les principaux cours d’eau).
Les eaux de la région sont riches en biodiversité et particulièrement en ce qui concerne les poissons migrateurs (Saumons, Anguilles, Truites, Aloses, Lamproies...). La région a une grande responsabilité pour la conservation de l'Esturgeon européen car sa dernière population mondiale est celle issue du bassin Gironde-Garonne-Dordogne. Les vallées et ruisseaux de la région accueillent une flore patrimoniale remarquable et diversifiée : Fritillaire pintade, Orchis à fleurs lâches, Littorelle à une fleur, Isoète à spores épineuses, Flûteau nageant...
Votre territoire est traversé par ces 6 principaux cours d’eau (cours d'eau de classe 1 à 3 selon la logique de classement hiérarchique décroissante entre les cours d'eau). Pour en savoir plus sur la BS Carthage) :
En signant la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) de 2000, les Etats-membres de l’Union Européenne se sont engagés à atteindre l’objectif de bon état des eaux. La mise en oeuvre de la DCE s’effectue à travers différents outils :
Les Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE), documents de planification qui fixent les orientations, les règles et programmes de mesures à mettre en place à l’échelle des grands bassins hydrographiques. La Nouvelle-Aquitaine est concernée par deux SDAGE : le SDAGE Loire-Bretagne et le SDAGE Adour-Garonne. Tous deux adoptés en 2015, ils s’étendent sur une période de 6 ans (2016-2021).
Les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) traduisent les orientations des SDAGE à un niveau plus local, à l’échelle d’une unité hydrographique cohérente et définissent les actions à mettre en oeuvre. Près d’une trentaine de SAGE sont présents en Nouvelle-Aquitaine en phase d’émergence, de mise en oeuvre ou de révision.
En Nouvelle-Aquitaine, 35% des masses d'eau de surface sont actuellement évaluées en bon état écologique.
Objectifs fixés pour l’atteinte du bon état écologique des eaux de surface de votre territoire :
Contexte piscicole :
Le réseau hydrographique et son peuplement de poissons sont analysés selon le « contexte piscicole ». Le principe du découpage des cours d’eau en contexte piscicole est le suivant : dans chaque unité, une population de poissons doit pouvoir accomplir l’intégralité de son cycle vital (reproduction, croissance…). On distingue ainsi, en fonction du type de poissons, trois types de peuplement :
Salmonicole : eaux dans lesquelles vivent principalement des poissons de type Salmonidés (Truite, Saumon...)
Cyprinicole : eaux dans lesquelles vivent principalement des poissons de type Cyprinidés (Carpe, Barbeau, Gardon...)
Intermédiaire : eaux dans lesquelles les caractéristiques conviennent à l'Ombre commun et aux Cyprinidés d’eaux vives.
Etats des contextes piscicoles de votre territoire :
Continuité écologique et sédimentaire des cours d’eau :
Elle se définit comme la possibilité de libre circulation des organismes vivants, leur accès aux zones indispensables à leur reproduction, leur croissance, leur alimentation ou leur abri, et déroulement normal du transport naturel des sédiments.
Le lit et les berges des cours d’eau constituent de véritables voies facilitant le déplacement des espèces sur les territoires, assurant ainsi un rôle fondamental de corridors écologiques. C’est particulièrement vrai pour les grands migrateurs (Saumon, Anguille, Alose, Truite de mer...) mais aussi pour d’autres poissons qui effectuent des déplacements vitaux plus limités au sein des rivières (Truite fario, Brochet...) et certains mammifères (Vison d’Europe, Loutre...).
Cependant, la présence d’obstacles dans le lit mineur, peut constituer une gêne pour l’atteinte des zones de reproduction situées en amont.
Les cours d’eau assurent aussi des fonctions de transports sédimentaires vers l’aval. Le maintien des flux sédimentaires est aussi important pour la diversité des substrats, supports de la vie dans les cours d’eau, l’état des berges...
Certains cours d’eau bénéficient d’un classement afin de protéger ou de restaurer leur continuité écologique : en Nouvelle-Aquitaine, 33 % des cours d’eau sont concernés par ce classement.
La Grande Leyre et ses affluents, à l'exclusion des ruisseaux de Calesèque*, de Pince*, du Mourcaou*, de Richet*, des Esclaures*, de Castera* et de la Forge* et de leurs affluents ainsi que du ruisseau de Chouly*et du ruisseau de Néou*
Le Berlot du Pin
Le Massurat
Le Saint-Yves
Le canal de Pierrillon (et le ruisseau de Passaduy)
Dans le cadre du plan national pour favoriser la continuité écologique et sédimentaire, l’Office Français pour la Biodiversité (OFB) a mis en place un recensement des obstacles susceptibles d’avoir des effets sur ces continuités.
Enfin, l’interruption des écoulements superficiels, appelée assecs, est susceptible d’engendrer également la rupture de la continuité écologique procurée par le cours d’eau. Ces écoulements sont suivis par l’OFB via le réseau ONDE, et par certaines fédérations de pêche en Nouvelle-Aquitaine.
EAUX SOUTERRAINES
En matière de ressources en eau souterraine, votre territoire se situe sur les aquifères suivants :
Faluns - grès et calcaires de l'Aquitanien-Burdigalien du bassin aquitain
Grès et dolomies infra-Toarcien - parties profondes captives
Marnes des milieux profonds et proximaux de l'Oligocène du bassin aquitain
Calcaires crayeux du Turonien et du Cénomanien du nord du bassin aquitain
Marnes diachrones des milieux profonds et proximaux de l'Eocène supérieur du nord du bassin aquitain
Argiles de Brach (Plio-Quaternaire)
Marnes du Toarcien du bassin aquitain
Sables flandriens et argiles du gurp du littoral aquitain
Argiles du sommet de l'Arengosse (Plio-Quaternaire)
Calcaires crayo-marneux et marnes du Santonien-Campanien du nord du bassin aquitain
Calcaires à astéries - faluns et grès de l'Oligocène à l'ouest de la Garonne
Sables des landes et de Castets (Plio-Quaternaire)
Argiles diachrones des milieux profonds et proximaux du Miocène inférieur du bassin aquitain
Marno-calcaires du Bathonien basal du nord du bassin aquitain
Calcaires et dolomies du Tithonien du bassin aquitain
Marno-calcaires du Kimméridgien supérieur du nord du bassin aquitain
Faluns - grès et sables du Langhien-Serravallien (Helvétien) du bassin aquitain
Glaises bigarrées du Miocène supérieur du bassin aquitain
Calcaires et grès du multicouche du Crétacé inférieur du sud du bassin aquitain
Sables dunaires du littoral aquitain (Plio-Quaternaire)
Calcaires et marnes de l'Eocène supérieur de Saint-Estèphe - Saint-Yzans et Bégadan
Sables verts et fauves du Miocène moyen du bassin aquitain
Argiles - évaporites et ophites du Trias sud-aquitain
Grès et dolomie du Permo - Trias
Sables et graviers d'Arengosse (Plio-Quaternaire)
Calcaires - grès et sables du Turonien du nord du bassin aquitain
Argiles diachrones des milieux profonds et proximaux du Miocène inférieur à moyen du bassin aquitain
Calcaires micritiques et bioclastiques du Bathonien moyen à Oxfordien du nord du bassin aquitain
Molasses et argiles de l'Eocène-Paléocène du bassin aquitain
Sables et calcaires du Cénomanien du nord du bassin aquitain
Calcaires bioclastiques et grès du Campano-Maastrichtien du nord du bassin aquitain
Molasses Oligo-Miocènes du bassin aquitain
Calcaires grès et marnes du Coniacien-Santonien du nord du bassin aquitain
Calcaires marneux du Coniacien inférieur du nord du bassin aquitain
Sables et graviers d'Onesse et de Belin (Plio-Quaternaire)
Calcaires - grès et sables marins de l'Eocène inférieur à moyen du nord du bassin aquitain
A l’interface entre le milieu terrestre et le milieu aquatique, les zones humides constituent de véritables zones de transition écologique entre deux écosystèmes différents. Définies par des critères d’hydrologie, de sol ou de végétation, ce sont des espaces pour lesquels l’eau représente l’un des principaux facteurs d’influence des espèces floristiques et faunistiques, et des habitats que constituent les landes humides, les boisements, les roselières, les prairies, humides, les marais, les mégaphorbiaies, les lagunes, les lacs, les étangs, les tourbières et bien d’autres encore.
D’après la convention de Ramsar* les zones humides sont «des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres».
Tourbières des contreforts du Massif central, gaves pyrénéens, zones humides littorales, pertuis charentais, bassin d’Arcachon, estuaire de la Gironde, Marais poitevin, étangs et plan d’eau du Limousin… la Nouvelle-Aquitaine présente une diversité de milieux aquatiques et humides aux conditions hydrologiques et écologiques variées. les prairies humides, mégaphorbiaies, marais, tourbières et landes humides
Ces zones humides constituent à la fois des réservoirs de biodiversité et des espaces de continuité écologique.
En Nouvelle-Aquitaine, 3 zones humides sont reconnues d’importance internationale dans le cadre de la Convention de Ramsar : le Marais du Fier d’Ars (17), le Delta de la Leyre du Bassin d’Arcachon (33) et le Marais d’Orx (40).
Le potentiel d’habitats de ces milieux bénéficie à la flore, notamment à des espèces hygrophiles, à de nombreux invertébrés terrestres et/ou aquatiques (crustacés, mollusques, insectes…), à l’ensemble des amphibiens (crapauds, grenouilles, tritons…), à certains reptiles (Cistude d’Europe, Couleuvre vipérine…), mammifères semi-aquatiques, oiseaux d’eau, comme à la faune piscicole (exemple du Brochet qui se reproduit en zones de marais). Parmi les espèces présentes en région, il n’est pas rare de voir dans les marais une avifaune très diversifiée, depuis les passereaux des roselières comme le Phragmite des joncs, aux rapaces comme le Hibou des marais ou le Busard des roseaux. Les landes humides sont quant à elles le milieu de prédilection de certains rapaces nicheurs comme le Busard cendré, de reptiles comme le Lézard vivipare ou de papillons comme le Fadet des laîches. Les prairies humides ne sont pas en reste, Fritillaire pintade ou Orchis à fleurs lâches sont observées tout comme de nombreux insectes qui s’y reproduisent et s’y alimentent, tels les papillons Damier de la succise ou Azuré des mouillères. La flore des tourbières est quant à elle très spécifique, notamment du point de vue des bryophytes, à l’image de la Bruchie des Vosges, une mousse aux populations très localisées dans des vallées limousines (Haute-Vézère, Taurion...).
Habitats façonnés par l’eau et ses variations saisonnières, les zones humides et les plans d’eau sont le siège d’une grande richesse biologique et de nombreuses espèces hautement patrimoniales (menacées, rares, protégées).
* La Convention de Ramsar, ou Convention relative aux zones humides d'importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d'eau, est le traité intergouvernemental qui sert de cadre à la conservation et à l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources.
La région Nouvelle-Aquitaine est caractérisée par la présence à l’ouest d’un linéaire de 779 kilomètres de côtes (hors estuaire), constituant sa limite naturelle avec l’Océan Atlantique.
Le littoral est composé d’une importante diversité de milieux formant un ensemble de grande valeur paysagère : vastes estuaires (celui de la Gironde étant le plus important de la façade atlantique européenne), plages, estrans, dunes et forêts dunaires, plans d’eau douce arrières-dunaires et zones humides associées, falaises maritimes, vasières, lagunes, prés salés, marais littoraux (comme le Marais poitevin, plus vaste marais de l’ouest), etc.
Le littoral de la région présente un enjeu écologique majeur d’intérêt international à plus d’un titre :
Grand axe migratoire ouest européen pour l’avifaune
Site de reproduction et d’hivernage pour de nombreuses espèces d’oiseaux des milieux paludicoles et marins comme la Cigogne blanche, le Héron pourpré, ou l'Océanite tempête
Grande diversité d’insectes
Présence d'une herpétofaune remarquable avec le Pélobate cultripède ou le Lézard ocellé
Le littoral abrite également des associations végétales rares et originales ainsi que des espèces rares comme l'Angélique des estuaires, espèce végétale présente en France uniquement dans les estuaires de la Charente, de la Gironde, de l’Adour et, en dehors de la Nouvelle-Aquitaine, dans l'estuaire de la Loire.
Les habitats littoraux sont très variés et présentent des enjeux de conservation importants du fait de leur originalité. La rive nord de l’estuaire de la Gironde présente des falaises et des coteaux calcaires sur lesquels se trouvent plusieurs Habitats d’Intérêt Communautaire prioritaires: pelouses calcaires, mares temporaires, aulnaies-frênaies alluviales… Les dunes grises (Habitat d’Intérêt Communautaire) accueillent plus de 200 espèces végétales, dont plusieurs endémiques. Mares dunaires, pelouses et bas-marais peuvent accentuer la diversité de ces dunes. Les laisses de mer jouent un rôle essentiel de protection des plages et de la faune vivant dans le sable. Les lagunes côtières, bordées de prés salés, de marais et de roselières, constituent d’importantes haltes migratoires, sites de reproduction et d’hivernage pour l’avifaune. Au pied des falaises, en zone de balancement des marées, les récifs d’Hermelles, un autre Habitat d’intérêt Communautaire, abritent 50 à 70 espèces.
Le vent et les embruns quasi permanents permettent à certaines plantes patrimoniales de se développer telles que la Linaire à feuilles de thym, plante endémique de la région. Elle y côtoie l’Astragale de Bayonne et le Diotis maritime. Les côtes rocheuses et les falaises offrent quant à elles un habitat privilégié pour les espèces appréciant les sols peu épais et pauvres comme le Plantain maritime ou le Perce-pierre.
Le cordon dunaire est propice à la vie de nombreuses espèces animales comme le Lézard ocellé (plus grand lézard d’Europe) ou encore la Nébrie des sables (coléoptère). C’est aussi un lieu de passage pour de nombreux oiseaux côtiers et marins tels que la Sterne caugek qui ne vient à terre que pour se reproduire. Les falaises constituent un goulet d’étranglement de la voie migratoire atlantique, permettant d’observer de nombreux oiseaux et papillons migrateurs comme la Belle-dame